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Principes de l’enseignement des attaques en aïkido et relation avec les sports de combats

Publié le par julien coup

 

 

osensei-saito-01.jpg

      (O senseï; Uke Saïto Senseï)

Les attaques :

      En aïkido se pose régulièrement la question de "la réalité" des attaques et des techniques.

Cette problématique est juste car l'on peut aisément trouver des cours/démonstrations où l’enchainement de techniques se fait de façon répétitive, mécanique, sans intention.

     En ce qui me concerne, en aïkido, je pars toujours du principe que l’attaque venant d’Uke est unique. Pour cela il faut que Tori comme Uke travail avec concentration, en veillant toujours à rester dans une pratique martiale, et non une répétition de mouvements vides. Cela nécessite que tout le monde travail dans un climat d’attention permanente chacun cherchant à améliorer, soit son attaque, soit sa technique.

 

tamura_leo_lesneven2.jpg

      (Tamura Senseï; Uke Léo Tamaki)

 

     La confusion est souvent faite entre attaque « rapide » et dure (mais pas forcément efficace) et attaque avec intention et précision. Sans rentrer dans un grand débat sur les mots il est important de saisir la différence. Une attaque peut être lente tout en étant précise et efficace, une fois celle-ci maitrisée il est possible de l’effectuer avec plus d’énergie et de puissance. En revanche une attaque rapide mais non maitrisée peut s’avérer inefficace voire dangereuse pour celui qui la produit.

 

 

kancho1.jpg

      (Gozo Shioda Senseï)

      Il est évident que pour progresser le rythme auquel on travail va en s’accélérant au fur et à mesure de l’apprentissage. Pour cela il est important de posséder des bases solides et de savoir situer son niveau. Le rôle de l’enseignant est d’amener l’élève à prendre conscience de son propre niveau de départ et de lui donner une contrainte suffisante pour l’amener à s’améliorer mais pas trop élevé sous peine de bloquer le processus d’apprentissage.

     L'envie d’évoluer nous pousse à vouloir aller plus vite que ce que l’on est capable de faire. Le problème est que en travaillant ainsi les heures d’entrainements passées sont une perte de temps. 

Relation avec les kakutogs (Sports de combats) :

 

boxe-thai-ko-1.jpg

 (boxe thaïlandaise)

 

     Les personnes qui ne connaissent pas bien les arts martiaux (j’entends par là les arts martiaux traditionnels souvent privés de système de compétitions) ont tendances à les confondre avec les sports de combats. Ce genre de confusion est liée à l'évolution de certains budo (judo et karate notamment) vers la compétition sportive. Parfois la frontière est difficile à déterminer entre le sport de combat et l'art martial, parfois elle est évidente!

 

masshiwa.jpg

      (Karaté Kyokushinkaï)

 

     Dans les arts martiaux traditionnels (je ne rentre pas ici dans les différences entre budo et bujutsu) on recherche l’efficacité au plus haut degré, le maximum d’effet pour un minimum d’efforts (attention ce qui ne signifie pas un minimum d’entrainement!). 

     A part dans la pratique au dojo où il est de mise de faire attention à son partenaire, l’application de techniques martiales vise à neutraliser l’attaquant le plus rapidement possible avec les moyens dont on dispose (mains nues ou armes). Alors que dans les sports de combats, où domine le système de compétition, le plus important est de gagner dans le cadre de règles fixes en y ajoutant un comptage de points et de nombreuses restrictions (pas de frappes aux yeux, à la gorge, aux parties, en dessous de la ceinture, parfois même au visage) et des protections parfois.

 

boxe-57kg.jpg

      (boxe anglaise)

 

     Il existe bien entendu des liens entre l’une et l’autre de ces pratiques, un renforcement physique par le sport qui peut être utile dans les arts martiaux, et une plus grande précision et un contrôle plus important venant des arts martiaux peut servir au compétiteur sportif. 

    Sur le plan de la santé la pratique souple et technique de l’aïkido semble être à long terme moins risquée voire bénéfique pour le corps du fait de l'attention que l'on met à ne pas recevoir de coup pouvant être fatal et à utiliser le corps dans son ensemble sans perte d'énergie inutile.

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      (O senseï; Uke Saïto Senseï)

Les attaques :

      En aïkido se pose régulièrement la question de "la réalité" des attaques et des techniques.

Cette problématique est juste car l'on peut aisément trouver des cours/démonstrations où l’enchainement de techniques se fait de façon répétitive, mécanique, sans intention.

     En ce qui me concerne, en aïkido, je pars toujours du principe que l’attaque venant d’Uke est unique. Pour cela il faut que Tori comme Uke travail avec concentration, en veillant toujours à rester dans une pratique martiale, et non une répétition de mouvements vides. Cela nécessite que tout le monde travail dans un climat d’attention permanente chacun cherchant à améliorer, soit son attaque, soit sa technique.

 

tamura_leo_lesneven2.jpg

      (Tamura Senseï; Uke Léo Tamaki)

 

     La confusion est souvent faite entre attaque « rapide » et dure (mais pas forcément efficace) et attaque avec intention et précision. Sans rentrer dans un grand débat sur les mots il est important de saisir la différence. Une attaque peut être lente tout en étant précise et efficace, une fois celle-ci maitrisée il est possible de l’effectuer avec plus d’énergie et de puissance. En revanche une attaque rapide mais non maitrisée peut s’avérer inefficace voire dangereuse pour celui qui la produit.

 

 

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      (Gozo Shioda Senseï)

      Il est évident que pour progresser le rythme auquel on travail va en s’accélérant au fur et à mesure de l’apprentissage. Pour cela il est important de posséder des bases solides et de savoir situer son niveau. Le rôle de l’enseignant est d’amener l’élève à prendre conscience de son propre niveau de départ et de lui donner une contrainte suffisante pour l’amener à s’améliorer mais pas trop élevé sous peine de bloquer le processus d’apprentissage.

     L'envie d’évoluer nous pousse à vouloir aller plus vite que ce que l’on est capable de faire. Le problème est que en travaillant ainsi les heures d’entrainements passées sont une perte de temps. 

Relation avec les kakutogs (Sports de combats) :

 

boxe-thai-ko-1.jpg

 (boxe thaïlandaise)

 

     Les personnes qui ne connaissent pas bien les arts martiaux (j’entends par là les arts martiaux traditionnels souvent privés de système de compétitions) ont tendances à les confondre avec les sports de combats. Ce genre de confusion est liée à l'évolution de certains budo (judo et karate notamment) vers la compétition sportive. Parfois la frontière est difficile à déterminer entre le sport de combat et l'art martial, parfois elle est évidente!

 

masshiwa.jpg

      (Karaté Kyokushinkaï)

 

     Dans les arts martiaux traditionnels (je ne rentre pas ici dans les différences entre budo et bujutsu) on recherche l’efficacité au plus haut degré, le maximum d’effet pour un minimum d’efforts (attention ce qui ne signifie pas un minimum d’entrainement!). 

     A part dans la pratique au dojo où il est de mise de faire attention à son partenaire, l’application de techniques martiales vise à neutraliser l’attaquant le plus rapidement possible avec les moyens dont on dispose (mains nues ou armes). Alors que dans les sports de combats, où domine le système de compétition, le plus important est de gagner dans le cadre de règles fixes en y ajoutant un comptage de points et de nombreuses restrictions (pas de frappes aux yeux, à la gorge, aux parties, en dessous de la ceinture, parfois même au visage) et des protections parfois.

 

boxe-57kg.jpg

      (boxe anglaise)

 

     Il existe bien entendu des liens entre l’une et l’autre de ces pratiques, un renforcement physique par le sport qui peut être utile dans les arts martiaux, et une plus grande précision et un contrôle plus important venant des arts martiaux peut servir au compétiteur sportif. 

    Sur le plan de la santé la pratique souple et technique de l’aïkido semble être à long terme moins risquée voire bénéfique pour le corps du fait de l'attention que l'on met à ne pas recevoir de coup pouvant être fatal et à utiliser le corps dans son ensemble sans perte d'énergie inutile.

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